PROCÉDÉS « VOIE HUMIDE »
PROCÉDÉS « VOIE HUMIDE »

Ces procédés font à la fois référence à la synthèse de particules par précipitation et à la mise en forme de poudre pour l'élaboration de céramiques, par exemple le coulage en bande pour les piles à combustible. La précipitation contrôlée en solutions aqueuses dans des réacteurs adaptés, essentiellement appliquée aux oxydes métalliques, permet d'obtenir un bon compromis entre contrôle des caractéristiques physico-chimiques des particules (pureté, taille, forme...) et procédé acceptable industriellement, ce qui distingue nos travaux des approches de chimie douce développées dans le milieu académique, présentant souvent un meilleur contrôle des particules mais irréalistes à l'échelle industrielle (notamment en termes de coûts), et les approches purement génie des procédés qui ne prennent que grossièrement en compte la caractérisation et le contrôle de taille ou morphologie des particules.
Le coulage en bande (tape casting), la sérigraphie (screen printing) ou la filmographie (bar coating), développés au laboratoire, sont des procédés « voie humide » faisant intervenir une mise en forme à froid à l’aide d’une barbotine, suivie du frittage de la pièce séchée. Le point le plus délicat est la stabilisation des barbotines (contre la floculation et la sédimentation), demandant de réajuster leur formulation en fonction des caractéristiques des poudres (taille de grains, charge de surface, morphologie et nature cristallochimique). Dominer la formulation des barbotines permet par exemple de bien contrôler et donc d'optimiser les microstructures poreuses de coeur de piles à combustible, associant des matériaux différents.